La CEDEAO et la République de Guinée renforcent la prévention et la lutte contre la violence sexiste et le harcèlement sexuel grâce à un atelier national de formation
Le Centre de développement du genre de la CEDEAO (EGDC), en partenariat avec le ministère de la Promotion de la femme, de l’enfance et des personnes vulnérables de la République de Guinée, a organisé un atelier national de formation de quatre jours sur les outils de la CEDEAO pour la prévention et la lutte contre la violence sexiste et le harcèlement sexuel sur les lieux de travail et dans les établissements d’enseignement, du 20 au 23 août 2025 à Conakry.
Cet atelier national s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des plans d’action découlant des politiques régionales de la CEDEAO en matière de prévention et de lutte contre la VBG et le harcèlement sexuel sur les lieux de travail et dans les établissements d’enseignement, adoptées en 2021. La formation a réuni des participants du ministère chargé des femmes, des enfants et des groupes vulnérables, du ministère de la Santé (y compris des professionnels médicaux et paramédicaux), du ministère de la Justice (notamment des acteurs judiciaires tels que des juges et des avocats), du ministère de la Jeunesse, du ministère de l’Éducation, du ministère du Travail, des agents de la police judiciaire et des acteurs sociaux, notamment des organisations de la société civile travaillant sur cette question.
Dans son discours de bienvenue, le directeur du Bureau national de la CEDEAO, l’ambassadeur Elhadj Ibrahim Diallo, qui est également directeur de l’intégration africaine au ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Guinéens de l’étranger, a souligné que la violence sexiste reste l’une des violations des droits humains les plus répandues et les plus persistantes, ayant un impact significatif sur la dignité, la santé et le bien-être des survivants, dont la plupart sont des femmes et des filles. Il a également noté qu’au-delà de leurs effets sociaux, la violence sexiste entrave le développement économique, érode la cohésion sociale et menace la paix et la sécurité au sein des communautés.
Pour sa part, le représentant résident de la CEDEAO en Guinée, l’ambassadeur Louis-Blaise AKA-BROU, a salué les efforts du gouvernement guinéen qui, par l’intermédiaire du ministère de la Promotion de la femme, de l’enfance et des personnes vulnérables, a marqué un tournant décisif dans la lutte pour la tolérance zéro envers la violence sexiste et le harcèlement sexuel. Selon lui, les différentes stratégies, mesures préventives et aides aux victimes mises en place par la République de Guinée s’inscrivent parfaitement dans la lutte régionale menée par la CEDEAO pour relever les défis majeurs liés à l’inégalité entre les sexes. Il a également exhorté les participants à travailler ensemble pour relever les nombreux défis et éradiquer les violations flagrantes commises à l’encontre des femmes et des filles.
S’exprimant lors de l’ouverture, le général Roger Yassy Klönon, secrétaire général du ministère de la Promotion de la femme, de l’enfance et des personnes vulnérables, a remercié le Centre de développement du genre de la CEDEAO (EGDC) d’avoir accueilli
Lors de son allocution d’ouverture, le général Roger Yassy Klönon, secrétaire général du ministère de la Promotion de la femme, de l’enfance et des personnes vulnérables, a remercié le Centre de développement du genre de la CEDEAO (EGDC) d’avoir organisé cette formation en Guinée. Il a souligné le caractère opportun de cette initiative, compte tenu des récents incidents de violence dans le pays, et a déclaré que l’atelier permettrait de renforcer les capacités des parties prenantes en matière de prévention et de lutte contre la violence sexiste et le harcèlement sexuel. Il a ensuite officiellement déclaré ouvert le programme national de formation.
Ce renforcement des capacités s’inscrit dans le cadre des actions prioritaires de la stratégie régionale de la CEDEAO visant à prévenir et à lutter contre la violence sexuelle et sexiste et à éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles, ainsi que dans le cadre de la politique de la CEDEAO sur le harcèlement sexuel sur le lieu de travail et dans les établissements d’enseignement et des plans d’action connexes.
